TER Saint-Etienne/Clermont-Ferrand, vers l'abandon des travaux ?
Lors de la commission « Transport, aménagement du territoire et infrastructures » du Conseil régional du jeudi 19 mai 2016, le Vice-Président Patrick MIGNOLA a été interrogé sur l’engagement de la région en faveur de la ligne Saint-Étienne/Clermont-Ferrand.
Face à nos demandes, il a mise en cause la majorité précédente et expliqué que les crédits du Contrat de Plan État-Région (CPER) 2016-2021 étaient insuffisant pour maintenir l’ensemble des lignes existantes, l'obligeant aujourd'hui à faire des choix sur les lignes qui feraient effectivement l’objet de travaux et les autres.
En réalité, le Président Jean-Jack QUEYRANNE et sa Vice-Présidente Éliane GIRAUD s’étaient engagés très fortement sur la régénération des lignes secondaires du territoire régional, menacées de fermeture faute d’investissements par l’État et la SNCF depuis de longues années.
L'évaluation de l'ensemble des travaux nécessaires avait démontré qu’il était impossible de réaliser l’ensemble des travaux nécessaires dans la durée du CPER (5 ans). La décision avait été prise de faire en 5 ans les travaux les plus prioritaires, pour permettre à ces lignes de continuer à fonctionner et pour améliorer le service délivré aux usagers.
Aujourd’hui, la nouvelle majorité crie haut et fort que les crédits prévus sont insuffisants pour rénover toutes les lignes d’Auvergne Rhône-Alpes en 5 ans. C'est vrai, l'ensemble des travaux étant irréalisable techniquement et financièrement, il a fallu faire des choix et nous les assumons. 5 lignes interdépartementales et inter-régionales avaient été prévues en priorité, dont la ligne Saint-Étienne/Clermont-Ferrand.
J-J QUEYRANNE était ainsi venu à Boën-sur-Lignon le 3 avril 2015 pour affirmer son engagement pour la rénovation de cette ligne et confirmer le vote en faveur des travaux intervenu au Conseil régional le 6 mars 2015. Je l'avais accompagné à cette occasion et nous avions réaffirmé que l’amélioration de cette ligne était pour nous une priorité, alors que les conseillers régionaux de droite votaient contre ce projet.
En réalité, L. WAUQUIEZ (LR) et P. MIGNOLA (Modem) cherchent surtout à préparer le terrain pour les annonces impopulaires à venir. Il est en effet compliqué de promettre 100 à 141 M€ pour l’A45 et en même temps d’améliorer le niveau de service ferroviaire du territoire. Le nouvel exécutif ne veut pas s’engager en faveur de la ligne Saint-Étienne/Clermont-Ferrand, il devra l'assumer publiquement.